Joe Biden qui serre Evan Gershkovich dans ses bras, cette photo fait la Une des journaux. Dans le New York Times, on apprend plus de détails sur les négociations. Et ça se lit comme le scénario d’un polar ou d’une série Netflix. Selon le journal, les discussions discrètes entre les États-Unis et la Russie duraient depuis plus d’un an. Elles s’étaient un peu enlisées, lorsqu’un tournant s’est opéré, le 25 juin 2024.
Selon le journal, « …un groupe d’officiers de la C.I.A. s’est assis en face de leurs homologues russes lors d’une réunion secrète dans une capitale du Moyen-Orient ». Les Américains proposent alors l’échange de « deux douzaines de prisonniers incarcérés en Russie, aux États-Unis et un peu partout en Europe », donc un accord bien plus important et plus complexe que ce que les deux parties avaient envisagé au départ.
D’après le New York Times, « les responsables américains ont insisté sur le fait que l’échange de prisonniers n’était en aucun cas l’avènement d’une nouvelle détente entre Washington et Moscou. Il s’agit plutôt, poursuit le journal, d’un accord motivé par de froids calculs d’intérêt national, un accord dans lequel chaque partie a obtenu ce qu’elle voulait. Pour Politico, il s’agit d’un succès indéniable de la diplomatie américaine, et surtout du président américain. « Au moment où le président Biden décidait de se retirer de la course, il a réussi l’un des échanges de prisonniers les plus importants et les plus complexes de l’histoire des États-Unis ».
Un échange « douloureux mais nécessaire »
« Cet échange de prisonniers n’aurait jamais dû être nécessaire car Vladimir Kara-Murza, Evan Gershkovich et les autres n’auraient jamais dû être emprisonnés », écrit le Washington Post. Ils ont été arrêtés et emprisonnés pour avoir exercé leurs droits humains élémentaires. Ils ont été pris en otage par un dictateur et un État policier qui rejettent tous les principes de la société civile et de l’État de droit. Et, poursuit le Washington Post, ils ont été détenus dans le but de faire libérer des Russes qui eux ont « commis de véritables délits, dont un assassin, des espions et l’un des plus grands pirates informatiques jamais appréhendés ». Le journal conclut : « Dans l’intérêt de la libération des innocents, on peut effectivement tolérer l’échange de ces personnes. Mais si on raisonne froidement en termes géopolitiques, dans l’esprit de Vladimir Poutine, il s’agit d’une victoire indéniable pour l’homme fort du Kremlin ».
Au Venezuela, Nicolas Maduro s’accroche au pouvoir
La victoire de l’opposition lors de l’élection présidentielle de dimanche 28 juillet 2024 a été officiellement reconnu par les États-Unis. Mais il sera difficile de pousser le président vénézuélien vers la sortie. D’abord parce qu’il peut compter sur le soutien de l’armée, de tous ses hauts gradés, écrit O Estadao. Car le Venezuela est le pays qui compte le plus de généraux au monde, ils sont plus de 2000. « Ils sont ministres, ils dirigent les entreprises publiques. Comme la plupart des entreprises ont été nationalisées en 25 ans de chavisme, les militaires dirigent une bonne partie de l’économie. D’ailleurs Nicolas Maduro l’a admis lui-même, juste avant l’élection de dimanche dernier : « Nous sommes un pouvoir militaire, parce que la Force armée nationale bolivarienne me soutient, elle est chaviste ». En fait, estime O Estado de Sao Paulo, « avec un tel soutien politique et une telle infiltration militaire dans la vie économique du pays, il est difficile d’imaginer un scénario dans lequel Nicolas Maduro céderait volontiers le pouvoir à l’opposition après une défaite électorale ». Autre facteur qui joue en faveur du dirigeant chaviste : c’est justement l’économie qui a connu une certaine reprise. L’inflation a baissé, la pénurie de produits importés est moins forte, grâce à une certaine libéralisation du marché. Cette amélioration a certes « généré une énorme disparité sociale, qui explique la popularité de María Corina Machado, mais elle donne en même temps à Nicolas Maduro les conditions économiques nécessaires pour rester au pouvoir.
La destruction des statues de Hugo Chavez, tout un symbole
Pour le journal El National, ces images où on voit des manifestants déboulonner des statues de Chavez sont tout un symbole. Car effectivement, une page du chavisme est en train de se tourner. Le système politique n’est plus d’inspiration populiste révolutionnaire, il a viré vers un modèle dictatorial avec maquillage électoral, comme en Russie ou au Nicaragua. En fait, selon El Nacional, le projet national populiste d’Hugo Chávez a bénéficié d’un solide soutien populaire. Sa proximité avec une grande partie de la population lui a permis d’être autoritaire sans perdre sa légitimité. Mais son successeur, écrit le journal, a fait disparaître « le caractère de masse » du mouvement chaviste. « Il ne reste finalement que le culte autour du président et une militarisation de l’État », conclut El Nacional.
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