« …l’alphabétisation n’est pas à l’ordre du jour. »
Publié à l’origine sur Global Voices en Français
Panneau d’affichage de l’événement « Lire sous les arbres », de l’Association des tuteurs d’alphabétisation pour adultes de Trinité-et-Tobago, qui s’est tenu le 18 mars 2023 dans les jardins botaniques royaux de Port of Spain. Photo de Janine Mendes-Franco, utilisée avec permission.
Le 8 septembre 2023 marque le 56e anniversaire de la première Journée internationale de l’alphabétisation (International Literacy Day) célébrée dans le monde entier, pour rappeler l’importance de l’alphabétisation pour la dignité humaine. L’accès à la lecture constitue l’un des fondements des droits de l’homme. Ce concept contribue à l’avancement du programme des Nations Unies pour créer des sociétés plus alphabétisées et plus durables. Le thème de 2023 est « Promouvoir l’alphabétisation pour un monde en transition : bâtir les fondations de sociétés durables et pacifiques. »
Cependant, la mise en œuvre de ce programme nécessite des personnes sur le terrain. Depuis plus de 30 ans, à Trinité-et-Tobago, ces personnes sont les bénévoles de l’Association des tuteurs de l’alphabétisation des adultes (Adult Literacy Tutors Association (ALTA)), qui est fière de contribuer aux changements sociaux dans les Caraïbes grâce à l’alphabétisation. J’ai interviewé la fondatrice de l’ONG, Paula Lucie-Smith, sur, notamment, la contribution de son organisation et le contexte territorial de l’alphabétisation.
Janine Mendes-Franco (JMF) : Comment ALTA a-t-elle vu le jour ?
Paula Lucie-Smith, fondatrice de l’Association des tuteurs d’alphabétisation pour adultes de Trinité-et-Tobago (ALTA). Photo de Lucie-Smith, utilisée avec permission
Paula Lucie-Smith (PLS): I started ALTA [in] 1992. As a secondary school teacher, I had been teaching students in Forms 4 and 5 who couldn’t read, so in 1990, International Literacy Year, I became a volunteer in a Ministry of Education/UNESCO adult literacy programme.
Assigned to teach at Woodbrook Government Secondary, students came from many parts of the country to my class. What little support I got ended with the year — but I had students.
PLS : J’ai fondé ALTA en 1992. Professeure du secondaire, j’enseignais aux élèves des 4ème et 5ème années qui ne savaient pas lire. En 1990, année internationale de l’alphabétisation, je suis devenue bénévole dans un programme d’alphabétisation des adultes du ministère de l’Éducation et de l’UNESCO.
J’étais affectée à l’école publique d’enseignement secondaire de Woodbrook, où mes élèves venaient de différentes régions pour suivre mes cours. Mais j’ai quitté le programme à la fin de l’année car je ne me sentais pas accompagnée. Malgré tout, j’avais des élèves.
I conceptualised ALTA as a way to bring together the adult literacy teachers to share ideas, as well as to direct students to teachers close to their home or work. But those who joined ALTA wanted training and a programme of instruction, so ALTA quickly moved beyond networking into teacher training and programme development.
J’ai imaginé ALTA comme un moyen de rassembler les enseignants de l’alphabétisation des adultes pour partager des idées, mais aussi pour permettre aux apprenants de trouver des enseignants proches de leur domicile ou de leur lieu de travail. Mais les bénévoles qui rejoignaient ALTA désiraient être accompagnés en termes de formation et avoir un outil d’enseignement. Alors ALTA a rapidement mis en place des programmes de formation pédagogique pour les enseignants.
JMF : Quelles sont les principales réalisations de l’ALTA ?
PLS: The key achievement: ALTA conducts a successful free national adult literacy programme with our own curriculum and materials – and we continued to do this through COVID-19, emerging with not one mode of literacy instruction, but three: ALTA-V (Zoom), ALTA Online (web-based application), and the community classes – now back [after pandemic restrictions]. As far as I know, we are the only non-profit to run a home-grown national adult literacy programme. I’m most proud of harnessing the power of good that lies latent to bring trained volunteers together with learners.
PLS : ALTA offre un solide programme national gratuit d’alphabétisation des adultes avec son propre cursus et ses propres supports, et pendant la COVID-19, nous avons proposé non pas un seul mode de formation en alphabétisation, mais trois : ALTA-V (Zoom), ALTA Online (application Web) et les classes communautaires, maintenant de retour après les restrictions de la pandémie. Pour autant que je sache, nous sommes la seule organisation à but non lucratif à proposer un programme national d’alphabétisation des adultes. Je suis très fière d’exploiter le pouvoir latent du bien pour réunir des volontaires formés et des apprenants.
JMF : À quoi ressemblent les taux d’alphabétisation à Trinité-et-Tobago et dans la région ? Les statistiques semblent engageantes. La situation est-elle différente sur le terrain ?
AALTA Online : apprentissage de l’alphabétisation des adultes au centre international de formation de Belmont, Port of Spain, Trinidad. Photo utilisée avec la permission de l’ALTA.
PLS: Literacy rates in the Caribbean (and in most of the world) are unknown. Official statistics are based on the availability of primary school places rather than demonstrated literacy competence. What is cited as a literacy rate should be re-named ‘school access rate,’ as going to school does not mean a person is literate. An ALTA student who has NOT attended school is a rare exception.
A literacy survey gives the only valid estimate of literacy. Two national literacy surveys were done in Trinidad (ALTA 1994, UWI 1995) which show that 22–23 percent of persons aged 15-plus could not cope with everyday reading and writing. The UWI survey also showed only 45 percent could read and understand a newspaper article.
Low literacy is an issue in all English-speaking Caribbean countries and the problem is set to grow due to school closure during the pandemic.
PLS : Le taux d’alphabétisation dans les Caraïbes (et dans la plupart du monde) sont inconnus. Les statistiques officielles sont fondées sur les places disponibles dans les écoles primaires plutôt que sur les compétences démontrées en alphabétisation. Ce qui est cité comme un taux d’alphabétisation devrait être rebaptisé « taux de scolarisation », car aller à l’école ne signifie pas qu’une personne est alphabétisée. Il est très rare qu’un apprenant ALTA n’ait PAS fréquenté l’école.
Seule une enquête sur l’alphabétisation peut révéler une estimation pertinente des taux de l’alphabétisation. Deux enquêtes nationales ont été réalisées à Trinidad (ALTA 1994, UWI 1995), révélant que 22 à 23 % des plus de 15 ans étaient incapables de lire et écrire. L’enquête de l’UWI (University of West Indies) a également révélé que seulement 45 % pouvaient lire et comprendre un article de journal.
Le faible niveau d’alphabétisation est un problème dans tous les pays anglophones des Caraïbes et le problème va s’aggraver, car des écoles sont toujours fermées depuis la pandémie.
JMF : Selon vous de quelle manière l’alphabétisation peut avoir un impact direct sur la paix, en particulier dans les communautés rurales où les crimes violents sont de plus en plus préoccupants ?
PLS: Peace in a society is the result of each person feeling a sense of belonging and acceptance for who they are. Over 30 years, many students have said to me that before ALTA they did not feel a part of society. Students also say ‘ALTA is family’ – they belong. In the words of one student, Glenn, ‘Not being able to do things that you want to do, it could create a stress in you that other people might not see it, but you will feel it. So just being able to do these classes, it kind of cleans certain things, like the toxic part of the feedback that [you’re] getting. It kind of soothes it.’
PLS : La paix dans une société est le résultat de chaque personne ressentant un sentiment d’appartenance et d’acceptation pour ce qu’elle est. Ces 30 dernières années, nombreux sont les apprenants qui m’ont révélé s’être sentis exclus de la société avant de rejoindre ALTA. Ils affirment également appartenir « à la famille ALTA ». Pour citer, Glenn, un apprenant, « ne pas être capable de faire les choses que vous voulez faire peut créer un stress en vous que d’autres personnes ne verront peut-être pas, mais vous le sentirez. Donc, juste être capable de suivre ces cours, ça remet les choses à leur place en quelque sorte, comme cette chose toxique que vous ressentez. C’est apaisant en quelque sorte. »
Des participants à l’événement ALTA du 18 mars 2023, « Lire sous les arbres » Photo de Janine Mendes-Franco, utilisée avec permission.
JMF : Sur la question de la criminalité, au moins à Trinité-et-Tobago, j’ai remarqué que le langage des lettrés pour décrire les auteurs de délits tend à refléter un état d’esprit « nous contre eux ». Cela vous préoccupe-t-il et comment ALTA change-t-elle cela ?
PLS: The word ‘illiterate’ in Trinidad [and Tobago] is synonymous with bad character and low morals. ALTA has worked for more than 30 years to sever this false connection. Our current awareness/student registration campaign, ‘I Am Skilled, and I Am ALTA Skilled,’ shows literacy learners not only to be productive members of society, but of good character and generous spirit despite harsh life experiences.
PLS : Le mot « analphabète » à Trinité (et Tobago) est synonyme de mauvaises mœurs et de moralité douteuse. ALTA travaille depuis plus de 30 ans pour rompre cet amalgame inexact. Notre campagne actuelle de sensibilisation et de recrutement des apprenants « Je suis qualifié, et je suis qualifié ALTA », montre que les apprenants en alphabétisation sont non seulement des membres productifs de la société, mais aussi de bonnes mœurs et généreux malgré des expériences de vie difficiles.
JMF : L’année internationle de l’alphabétisation est souvent observée dans notre région par ceux qui sont déjà alphabétisés, un peu comme prêcher à des convertis. En quoi la journée est-elle importante ?
PLS: Literacy is invisible. You can’t see a person’s literacy level or hear it. Speaking in Creole English is not a valid determiner of literacy. The stigma means that those who need literacy help instead spend a lifetime perfecting the art of keeping their poor literacy hidden. So, we need an international day to look and hear about literacy.
PLS : L’alphabétisation est invisible. Vous ne pouvez pas voir le niveau d’alphabétisation d’une personne ni l’entendre. Parler en anglais créole n’est pas un facteur déterminant valable de l’alphabétisation. La stigmatisation signifie que ceux qui ont besoin d’aide pour l’alphabétisation passent plutôt toute leur vie à perfectionner l’art de garder cachée leur pauvre alphabétisation. Nous avons donc besoin d’une journée internationale pour aborder et promouvoir l’alphabétisation.
Mickel Williams, apprenant de l’ALTA, lit l’un de ses essais lors de l’événement « Lire sous les arbres » aux jardins botaniques royaux de Port of Spain le 18 mars 2023. Photo publiée avec la permission de l’ALTA.
JMF : ALTA organise-t-elle des événements pour marquer la Journée internationale de l’alphabétisation ?
PLS: ALTA is marking ILD by opening ALTA community classes at 21 venues across Trinidad. We are back in the classroom after three years!
PLS : Nous marquons cette journée en ouvrant des classes communautaires ALTA dans 21 lieux à Trinidad. Nous sommes de retour dans les salles de classe après trois ans !
JMF : D’après vous, comment les petits États insulaires en développement comme les Caraïbes appréhendent-ils l’analphabétisme ? Des facteurs tels que la crise climatique, la numérisation, le fossé économique grandissant et même les effets de la COVID-19 nous affectent-ils différemment ?
PLS: Most of the Caribbean pretend, and even advertise, that their populations are literate. Apart from some drama when SEA and CXC results come out, literacy is not on the national agenda. No Caribbean government wants to know the real picture and when it does arise, literacy is lodged solely as a school issue. Trinidad launches new school literacy initiatives every year or two — none of which has ever been fully implemented or sustained.
Developed countries separate education policy from politics and make long term plans. In the year 2000, a [T&T] prime minister declared the end of the Common Entrance and universal secondary education, [but] 23 years on, non-literate 13- and 14-year-olds are put into a secondary curriculum requiring literacy. And you ask why children don’t want to go to school? Why parents don’t spend thousands of dollars on textbooks the children can’t read?
The factors you mention affect all equally. The difference is that the Caribbean has much fewer resources to weather these storms and battle an increasing brain drain to the developed world of the expertise needed to effect the needed changes.
PLS : La plupart des pays des Caraïbes prétendent, et même affichent que leurs populations sont alphabétisées. Mis à part les désastreux résultats des examens d’entrée aux écoles de second cycle (SEA) et du Conseil des examens des Caraïbes, l’alphabétisation n’est pas à l’ordre du jour. Aucun gouvernement caribéen ne veut admettre la réalité et quand elle se présente, l’alphabétisation est abordée uniquement au niveau scolaire. Trinité-et-Tobago lance de nouvelles initiatives d’alphabétisation scolaire environ tous les un ou deux ans, dont aucune n’a jamais été pleinement mise en œuvre ou soutenue.
Les pays développés séparent la politique éducative de la politique nationale et élaborent des plans à long terme. En 2000, un Premier ministre de Trinité-et-Tobago a déclaré l’abandon de l’examen d’entrée commune et la mise en place d’un enseignement secondaire universel. Vingt trois ans plus tard, les analphabètes de 13 et 14 ans sont inscrits dans un programme secondaire exigeant l’alphabétisation. Et on se demande pourquoi les enfants ne veulent pas aller à l’école ? Pourquoi les parents ne dépensent-ils pas des milliers de dollars en manuels scolaires que les enfants ne peuvent pas lire ?
Les facteurs que vous mentionnez sont universels. Simplement, les Caraïbes disposent de beaucoup moins de ressources pour résister à ces tempêtes et amorcer des changements. Ils luttent contre une fuite croissante des cerveaux vers les pays développés.
JMF : De quelle manière peut-on contribuer à créer une culture de l’alphabétisation ?
PLS: Shame is what stops a child, a teen, an adult from admitting their literacy difficulties and getting help. They dread hearing, ‘« He must be can’t even read’ — and the laughter (or pity) that follows. And who engenders this shame? The literate. To build a culture of literacy, we, the literate, must change our mindset.
We must understand two things. One, literacy is a skill like any other – some of us have natural talent and acquire it easily; some have great difficulty and need specialised instruction; most fall at the various points between these two poles of ease and difficulty. So some brains come wired for reading and writing, others do not. Two, and of equal importance, this wiring does not say anything about your ability to think. Take away the shame and we can walk the road to literacy.
PLS : Un enfant, un adolescent, un adulte a honte d’admettre qu’il a des difficultés à lire et écrire et qu’il a besoin d’aide. Il redoute d’entendre « il ne sait même pas lire », sans parler des moqueries ou de la pitié. Et qui provoque cette honte ? Celui ou celle qui est alphabétisé. Pour construire une culture d’alphabétisation, nous, les personnes alphabétisées, devons changer notre façon de penser.
Il faut comprendre deux choses. Premièrement, l’alphabétisation est une compétence comme une autre, certains ont des talents naturels et apprennent facilement, d’autres ont plus de difficultés et ont besoin d’un apprentissage particulier. Donc, certains cerveaux sont programmés pour lire et écrire et d’autres pas. Deuxièmement, et c’est tout aussi important, ce n’est pas parce que votre cerveau n’est pas capable de lire et écrire que vous n’êtes pas capable de penser. Mettez de côté la honte et l’apprentissage viendra.
Une enfant est captivée par un livre de contes lors de l’événement « Lire sous les arbres » aux jardins botaniques royaux de Port of Spain le 18 mars 2023. Photo de Janine Mendes-Franco, utilisée avec permission.
JMF : Avez-vous une success story à partager avec nous ?
PLS: There is no way to choose one success story, but here are a few highlights that stay in my mind. Yvonne, a Spiritual Baptist Mother, looked at the sign she had been seeing for 30 years, broke it into parts and read the word. She said to me with awe and wonder: ‘All these years I didn’t know they was telling me ‘Welcome’.’
Linton, a very dyslexic student, proudly told me of passing [his] school-leaving exam with distinction and setting up his own business. He also passed on what he learned at ALTA to his two sons, and made sure they were not out on the street, but doing their schoolwork.
Jackie’s daughter became a medical doctor, who wrote, ‘As I observed my mother persevere to one day write post-primary examinations after completing ALTA Level 3, I gained an appreciation for education. As she practised her syllables, vocabulary and spelling, I practised too. In retrospect, I can say ALTA taught us both. Seeing my mother progress from a struggling student to someone who was able to stand before a crowd and read fluently was a marvel to me. Seeing her progress from spelling words completely different to their actual spelling to minor misspellings touched my life in a way I cannot translate into words.’
One day, a man walked into the [ALTA] office and donated TTD 10,000 [approximately USD 1,500], saying that he was earning good money now thanks to ALTA and he wanted to help us to continue helping others.
PLS : Impossible de n’en partager qu’une. Mais voici quelques moments gravés dans ma mémoire. Un jour, Yvonne, une membre de la communauté baptiste spirituelle a regardé le panneau devant lequel elle passait depuis 30 ans, et a réussi à le lire. Émerveillée et étonnée, elle m’a déclaré : «Pendant toutes ces années, je n’avais pas compris qu’on me souhaitait la “bienvenue”. »
Un enfant très dyslexique, Linton, m’a déclaré fièrement qu’il avait réussi son examen de fin d’études avec distinction et avait créé sa propre entreprise. Il a également transmis à ses deux fils ce qu’il avait appris avec ALTA et il s’assurait qu’ils ne trainaient pas dans la rue, mais faisaient leurs devoirs.
La fille de Jackie est devenue médecin, et a écrit : « c’est en observant ma mère persévérer pour passer un des examens ALTA en fin de niveau 3, que j’ai appris à apprécier l’enseignement. Quand elle s’entrainait sur les syllabes, le vocabulaire, l’orthographe, je m’entrainais aussi. Je réalise que nous avons appris toutes les deux grâce à ALTA. Je suis émerveillée de voir les progrès de ma mère, une élève qui s’est battue, et qui est capable de se tenir debout face à un public et lire couramment. Voir ses progrès en orthographe, les fautes mineures qu’elle fait aujourd’hui comparé aux fautes qu’elle faisait, me touche d’une manière que je ne peux même pas exprimer. »
Un jour, un homme est entré dans nos bureaux et a fait un don de 10 000 dollars de Trinité-et-Tobago (environ 1500 dollars US). Il gagnait bien sa vie grâce à son enseignement avec ALTA et il voulait nous apporter son soutien.
Gillon Henry, une apprenante de L’ALTA est félicitée suite à la lecture de l’un de ses essais lors de l’événement « Lire sous les arbres » aux jardins botaniques royaux de Port of Spain le 18 mars 2023. Photo de RT Photographie, utilisée avec permission.
JMF : Quelle est la prochaine étape pour ALTA ?
PLS: The world, and ALTA Online will take us there. [It’s] an interactive, web-based programme of literacy instruction built around Caribbean life skills content and designed for independent use by persons aged nine and over. Interacting with a screen bypasses shame, meets differing learning rates, and is available 24/7. It’s the future of literacy learning.
PLS : Le monde et ALTA Online vont nous conduire à la prochaine étape. ALTA Online est un programme interactif en ligne d’apprentissage de la lecture et de l’écriture. Il est conçu autour de contenus de compétences de vie caribéennes et accessible aux particuliers à partir de 9 ans. L’interaction avec un écran contourne la honte, inclut des caractéristiques d’apprentissage différentes et est disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. C’est l’avenir de l’alphabétisation.
JMF : Pouvez-vous compléter cette phrase : Je considérerai qu’ALTA a accompli sa mission quand…
PLS: When the stigma of low literacy has vanished, so coming to a literacy class is just like coming to any other class to learn a skill.
There will always be people who have difficulty with reading and spelling whose needs are not met by schools — and thus, a need for ALTA. What they need is freedom from fear so they can come to learn.
PLS : Quand les stigmatisations entourant un faible niveau d’alphabétisation auront disparu, et qu’un cours de lecture et d’écriture sera considéré comme n’importe quel autre cours.
Il y aura toujours des personnes qui ont des difficultés à lire et à écrire et que l’école ne peut pas aider, et donc, ALTA est nécessaire. Les apprenants ont simplement besoin de se sentir libres pour avoir le courage de venir apprendre.
Communiqué : L’auteur de cet article a collaboré avec ALTA sur sa récente campagne de sensibilisation et de recrutement.