(Bloomberg) — Venezuela, already under sanctions from the US, is expected to get added to a global watchdog’s “gray list” for not making sufficient progress to stem illicit financial flows.
Le Venezuela, déjà sous sanctions américaines, devrait être ajouté à la « liste grise » – grey list – d’un organisme de surveillance mondial pour ne pas avoir fait suffisamment de progrès dans la lutte contre les flux financiers illicites. Haïti a été ajouté à cette liste en février dernier sous le gouvernement défaillant d’Ariel Henry Tèt Kale 3.
Le Groupe d’action financière (GAFI), basé à Paris, envisage de placer la nation sud-américaine — qui possède les plus grandes réserves prouvées de pétrole au monde — sur sa liste dès le 28 juin, dernier jour de sa plénière à Singapour, selon des sources proches du dossier ayant requis l’anonymat en raison de la confidentialité des plans.
Aucune décision finale n’a été prise. Pour éviter cette désignation, une majorité significative des membres du GAFI doit convenir qu’un pays a fait des progrès suffisants depuis le début de sa période d’évaluation. Quelques votes contraires peuvent suffire à l’inclusion sur la liste des nations sous surveillance accrue, selon les sources.
Les recommandations du GAFI sont prises au sérieux car aucun pays ne souhaite être pointé pour des insuffisances qui pourraient jeter le doute sur l’intégrité de son système bancaire. Ceux ajoutés à la liste nécessitent une surveillance plus étroite et la désignation peut rendre les investisseurs étrangers plus méfiants à l’idée de faire des affaires dans ces pays. Un rapport du Fonds monétaire international de 2021 a conclu que les pays figurant sur la liste grise ont connu « une réduction large et statistiquement significative des flux de capitaux ».
Cette désignation s’ajouterait aux obstacles pour une nation qui fait déjà face à des exigences de conformité lourdes dans le secteur financier et ailleurs en raison des sanctions. Les États-Unis et l’UE font partie des gouvernements ayant sanctionné le Venezuela ou des responsables gouvernementaux pour corruption, activité criminelle ou mesures antidémocratiques.
Début 2022, une équipe d’évaluation s’est rendue au Venezuela pour préparer le rapport d’évaluation mutuelle du pays. Elle a soulevé des préoccupations concernant les risques de blanchiment d’argent associés à la vaste économie informelle de la nation, y compris l’exploitation minière illégale. Parmi les menaces de financement du terrorisme mises en évidence figuraient celles liées à l’étroite alliance économique entre Caracas et Téhéran. (L’Iran est l’une des trois juridictions actuellement sur la « liste noire » des risques les plus élevés du GAFI.)
Surveillance de Monaco
Actuellement, il y a environ 20 pays répartis sur plusieurs continents sur la liste grise, notamment le Nigeria, l’Afrique du Sud, la Bulgarie, la République démocratique du Congo, les Philippines et la Syrie. Monaco devrait également être ajouté à la liste lors de la plénière du GAFI, selon un rapport de Bloomberg publié plus tôt vendredi, citant également des sources proches du dossier.
Une classification sur la liste grise n’est pas aussi punitive que la liste noire, et elle indiquerait que les responsables vénézuéliens prennent des mesures pour remédier aux insuffisances actuelles, selon les sources. La décision intervient à quelques semaines d’une élection très attendue opposant le président Nicolás Maduro au candidat de l’opposition Edmundo González, qui devance le chaviste d’au moins 20 points de pourcentage dans les sondages d’opinion.
Le GAFI n’a pas répondu à une demande de commentaire. La Banque centrale du Venezuela et le ministère de l’Information n’ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaire.
Le GAFI compte environ 40 membres, bien que son empreinte soit beaucoup plus large. Le manuel de l’organisation pour lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme s’applique à l’échelle mondiale. Fondée il y a plus de trois décennies à l’initiative du G7, ses membres incluent les États-Unis et la Chine ainsi que la Commission européenne et le Conseil de coopération du Golfe.
Le Venezuela — qui n’est pas membre du GAFI — a été évalué par son propre organisme régional sur la base des recommandations du groupe. Cette évaluation, menée par le Groupe d’action financière des Caraïbes, et les progrès réalisés par le Venezuela pour remédier à ses insuffisances serviront de base aux discussions lors de la plénière du GAFI.
Jurisdictions under Increased Monitoring (i.e., « grey list »)
This statement identifies countries actively collaborating with the FATF to address strategic deficiencies in their regimes concerning anti-money laundering, counter-terrorist financing, and proliferation financing. When the FATF places a jurisdiction under increased monitoring, it signifies that the country has committed to promptly resolving identified strategic deficiencies within agreed timeframes and is subject to enhanced scrutiny.
This list is commonly referred to externally as the « grey list. »
Jurisdictions under Increased Monitoring – 23 February 2024
- Bulgaria
- Burkina Faso
- Cameroon
- Croatia
- Democratic Republic of Congo
- Haiti
- Jamaica
- Kenya
- Mali
- Mozambique
- Namibia
- Nigeria
- Philippines
- Senegal
- South Africa
- South Sudan
- Syria
- Tanzania
- Turkey
- Vietnam
- Yemen
« Black and grey » lists (fatf-gafi.org)
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